Benchaabane.com
Benchaabane.com : Parfums, jardins, art de vivre et bien-être

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager


Une algue toxique tropicale en Méditerrané


NICE - Une algue toxique venue des tropiques a pris ses quartiers en Méditerranée où elle fait l'objet d'une surveillance renforcée après avoir entraîné plusieurs épisodes collectifs d'incommodassions et de difficultés respiratoires en Italie et en Espagne depuis trois ans.


Les micro-algues d'Ostreopsis ovata, (© AFP/Archives - Luisa Mangialayo)
Les micro-algues d'Ostreopsis ovata, (© AFP/Archives - Luisa Mangialayo)
"Ostreopsis ovata" sera cet été au cœur d'un dispositif de veille, initié par la Direction générale de la santé (DGS) et l'Institut de veille sanitaire (InVS) sur les rivages des régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. 

Les organismes habituellement chargés de contrôler les eaux de baignade, le personnel des postes de secours sur les plages, les clubs de plongée vont faire l'objet d'une information afin de pouvoir détecter la présence de l'intruse et d'éventuelles anomalies sanitaires. L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sera associé à cette surveillance en effectuant des comptages d'ostreopsis sur le littoral.

Jusqu'à présent discrète dans les zones tempérées, cette algue microscopique typique des climats tropicaux s'épanouit en Méditerranée depuis la fin des années 90. 

"On peut supposer que le réchauffement de la mer est l'une des causes de prolifération d'ostreopsis en Méditerranée, particulièrement notables en Italie - en Toscane, Sicile et sur la côte ligure - depuis moins de dix ans", constate Rodolphe Lemée, biologiste marin à l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes). 

Le risque sanitaire naît des périodes de floraison: la micro algue se détache du fond de l'eau où elle recouvre habituellement les rochers et les macros algues. Des millions de cellules se retrouvent dans la masse d'eau où elles forment une matière gélatineuse brunâtre qui se diffuse dans l'atmosphère. 

"Lorsqu'ils entrent en contact avec la peau ou les voies respiratoires, ces fragments d'algues produisent des effets incommandants: fièvre, toux, troubles respiratoires, nausée, conjonctivite, démangeaisons. Les baigneurs autant que les personnes qui inhalent des gouttelettes transportées par le vent sont exposés", décrit M. Lemée.

"Les symptômes disparaissent habituellement au bout de quelques heures après un traitement à base d'antihistaminiques. La surveillance mise en œuvre cet été devrait limiter les possibilités de survenue de phénomène épidémique lié à l'ostreopsis ovata en limitant, si nécessaire, l'accès à la baignade comme c'est déjà le cas pour les méduses", relativise Alexis Armengaud, médecin à la Cellule interrégionale d'épidémiologie d'intervention Sud.

Bénins, ces risques d'irritation sont particulièrement mal venus en pleine saison estivale. A Gênes, la concentration excessive de micro algues entraîne depuis deux ans une fermeture des plages durant quelques jours, le temps que le phénomène se dissipe naturellement. 

Les proliférations d'ostreopsis peuvent avoir un impact potentiellement important pour les professionnels du tourisme, estiment plusieurs experts. 

Actualité | La Fondation / Actualité | Vidéo | Soir de Marrakech | SHOWROOMS | Parfums | Parfumeur | Parfums sur mesure | CARNET DE VOYAGES OLFACTIFS