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Le 7ème numéro du « Jardins du maroc, jardins du monde » vient d'apparaître


L'agdal, mot amazigh qui désigne les jardins clos ou les pâturages d'altitude, porte en lui toute l'importance de la relation des Marocains (citadins et paysans) avec la nature et leur patrimoine écologique,A observer et à examiner le rapport que les pasteurs de l'Atlas entretiennent avec leurs agdals, on se rend très vite à l'évidence qu'il y a longtemps que les populations de l'Atlas, bien avant l'ère de l'écologie et tous les discours sur la protection de la nature, ont mis en place avec discipline et rigueur tout un système et un calendrier permettant une gestion rationnelle et durable des parcours de haute montagne.


La couverture du 7ème édition
La couverture du 7ème édition
Ces espaces naturels collectifs sont de véritables réservoirs de fourrage en été pour l'ensemble du cheptel de la tribu. Au-delà de leur rôle dans la nourriture du bétail, les agdals sont autant de liens sociaux entre les populations riveraines. Ce sont aussi des lieux chargés de symboles culturels. Ils ont toujours fait l'objet de respect et de protection. Leur organisation pourrait paraître ancestrale à certains, mais elle est démocratique et donne le droit de pâturage à chacun. Grands éleveurs et petits bergers partagent chaque été, dans un esprit de convivialité et de solidarité, les pâtures gras et verts des agdals.

Certains de nos agdals sont aujourd'hui convoités par le développement touristique dont le seul souci est le gain rapide. Les alpages de l'Oukaimeden sont déjà condamnés à se transformer en station de ski et de loisirs. A-t-on vraiment pensé à ces pasteurs désormais dépossédés de leur patrimoine écologique et privés de leur source de revenu ? A-t-on pensé à ce qu'une telle mutation aura comme conséquences économiques, sociales, écologiques et culturelles sur une population si attachée à ses alpages et à ses traditions pastorales ? Le tourisme ne peut-être réellement bénéfique pour l'économie d'un pays que dans le respect de son équilibre écologique. Le développement durable ne peut-être possible que si l'on se donne, en amont, toutes les garanties nécessaires pour la protection des sites naturels où ces projets sont initiés et que l'on veille au respect de ces engagements.

Les modèles de développement touristique réalisés jusqu'ici dans certaines régions du pays ne respectent pas toujours la protection de l'environnement. Resterons-nous encore longtemps au Maroc impuissants devant l'avancée du béton armé sur nos agdals, nos montagnes et nos dunes ? Est-ce vraiment le prix que nous devrons payer pour faire que notre pays soit une grande destination touristique ? Il est de l'avis de tous les spécialistes du développement des loisirs que l'avenir du tourisme est dans l'écotourisme.

Le Maroc, avec sa grande diversité de climats et de milieux naturels, a beaucoup d'atouts pour devenir une véritable destination écologique. Il y a là peut-être une voie à suivre et c'est vers elle qu'il faut orienter les investissements touristiques. Il est tout à fait possible de continuer à développer le pays tout en respectant l'équilibre écologique de ses sites naturels et préserver de la dégradation nos plages, nos montagnes et nos agdals.

En attendant, Jardins du Maroc, Jardins du monde consacre un dossier spécial aux agdals de L'Atlas en évoquant leur histoire, un état des lieux et leur avenir.

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