
la demande de Pyongyang, Séoul a accepté de reporter le sommet intercoréen, prévu du 28 au 30 août. La Corée du Nord a contacté sa voisine du Sud, samedi 18 août, justifiant sa requête par la gravité des inondations qui touchent une partie de son territoire.
La rencontre entre le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-il, est désormais programmée du 2 au 4 octobre. Ce sommet, le premier depuis sept ans, doit permettre d'aborder les questions qui intéressent la péninsule, dans les domaines économique et nucléaire notamment.
L'importance de la catastrophe n'empêche pas certains, en Corée du Sud, de s'interroger sur les motivations réelles qui ont conduit Pyongyang à demander le report. Professeur à l'université de Corée, Nam Sung-wook estime que "le manque d'intérêt témoigné par les Coréens du Sud pour le sommet" pourrait aussi avoir déçu le Nord. Koh Yu-hwan, spécialiste des questions nord-coréennes à l'université Dongguk, y voit une manoeuvre pour mobiliser la population. "Le 10 octobre est le jour anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs (communiste, parti unique). Le sommet pourrait lancer les festivités."