
En raison des forts vents qui soufflent sur la région et de l'étendue du sinistre, les pompiers ont appelé les habitants à quitter leurs domiciles de cette zone résidentielle, précise-t-on de même source.
Une clinique abritant 130 malades dans la banlieue de Mélissia, à une vingtaine de kilomètres du centre d'Athènes, a été évacuée à titre préventif, ont indiqué les pompiers.
Le ministère de la Santé a aussi ordonné l'évacuation de 21 malades d'un centre de soins proche.
Selon les autorités locales, plus d'une dizaine de résidences avaient subi des dommages importants en début d'après-midi.
Le porte-parole de la police, Evangélos Falaras, a indiqué sur la télévision publique Net qu'il s'agissait surtout de constructions en préfabriqué situées à l'écart du reste des habitations.
"La situation est très délicate, le vent tourne sans cesse, les flammes frôlent les maisons, reculent puis reviennent", a affirmé Iannis Ioannidis, le maire de la localité de Vrilissia, voisine de Mélissia.
Selon M. Falaras, le front du feu s'étendait en début d'après-midi sur deux ou trois kilomètres, entretenant un épais nuage de fumée sur une large partie du nord d'Athènes. L'incendie a en outre causé de nombreuses perturbations dans la distribution d'électricité.
Après l'arrivée de renforts en milieu de journée, 300 pompiers épaulés par neuf avions, dont un appareil russe Beriev Be-200 - envoyé en Grèce fin juillet - et neuf hélicoptères, luttaient contre les flammes.
Alors que de nombreux habitants dénonçaient une mobilisation tardive des pompiers, M. Falaras a indiqué que l'intervention des moyens aériens avait été retardée par la violence des vents, avec des rafales à plus de 80km/h et l'absence de visibilité provoquée par la fumée.
Deux grands incendies avaient détruit en 1995 et 1998 plusieurs milliers d'hectares de forêts dans cette zone.
Des dizaines de milliers d'hectares de forêts et maquis sont partis en fumée fin juillet en Grèce, après des jours de canicule et des mois de sécheresse, dont plus de 5.600 sur le massif du Parnès, surplombant la capitale grecque.