
Un bébé orang-outang dans un centre de protection de cette espèce en danger à Kalimantan, sur l'île de Bornéo, le 5/11/06. Photo Michael Booth
Pour faire face à la demande mondiale croissante de bois et de biocarburants, des bûcherons exerçant dans l'illégalité ont commencé à piller les parcs nationaux d'Indonésie, portant atteinte de façon dramatique à la biodiversité pour les communautés locales et les animaux, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) publié mardi à Nairobi.
"La pression du marché mondial conduit à une industrie d'exploitation du bois illégale dans les parcs nationaux", a expliqué à Nairobi le patron du Pnue, Achim Steiner, en marge d'une conférence du Pnue sur la mondialisation et l'environnement.
Plus de 73% de l'exploitation du bois en Indonésie est sauvage, et des indices de commerce illégal de bois ont été recensés dans 37 des 41 parcs nationaux du pays, selon ce rapport intitulé "Le dernier combat de l'orang-outang: état d'urgence".
Selon le rapport, cette pratique illégale est largement le fait de sociétés internationales.
Jusqu'à 98% des forêts tropicales humides du pays pourrait être détruit d'ici 2022 si cette exploitation illégale se poursuit à ce rythme.
"A ce niveau d'intrusion, certains de ces parcs pourraient être gravement endommagés en trois à cinq ans", a indiqué à la presse Christian Nelleman, auteur principal du rapport.
On estime de 45.000 à 69.000 le nombre d'orangs-outangs à Bornéo, et à 7.300 spécimens à Sumatra, soit une baisse de 91% de la population comparé au début du 20e siècle.
Comme le panda en Chine, l'orang-outan en Indonésie est considéré comme un symbole des espèces menacées dans le pays.
Ce primate arboricole, seul grand singe d'Asie, vit seulement en liberté dans les forêts tropicales humides de Sumatra et de Bornéo, qui se réduisent comme peau de chagrin sous l'effet de la déforestation légale ou sauvage.
"Les populations d'orang-outang sont gravement affectées lorsque leur forêt est détruite ou découpée (...) et ils sont (aussi) souvent tués pour leur viande ou pour protéger de nouvelles cultures", dénonce le rapport, qui relève que le trafic hors d'Indonésie d'orangs-outangs est largement répandu comme "un sous-produit du commerce du bois".
Le ministre indonésien de l'Environnement, Rachmat Witoelar, a estimé à Nairobi que "le défi de contrôler les vastes parcs d'Indonésie était immense". "Les gardes forestiers ont difficilement accès à des véhicules tout terrain, à des bateaux, à des armes, des communications ou à de la surveillance aérienne", a-t-il regretté.
"Nous prenons (cette lutte) très au sérieux mais je ne pense pas que nous puissions faire plus", a estimé M. Witoelar, qui a appelé à "une prise de conscience du monde entier (...) afin d'arrêter d'acheter du bois non certifié".
Les défenseurs de l'environnement exhortent à un changement de comportement du consommateur et encouragent les gouvernements à mettre en place des programmes d'éco-certification afin de prouver que le bois a été exploité de façon légale et responsable.
"La pression du marché mondial conduit à une industrie d'exploitation du bois illégale dans les parcs nationaux", a expliqué à Nairobi le patron du Pnue, Achim Steiner, en marge d'une conférence du Pnue sur la mondialisation et l'environnement.
Plus de 73% de l'exploitation du bois en Indonésie est sauvage, et des indices de commerce illégal de bois ont été recensés dans 37 des 41 parcs nationaux du pays, selon ce rapport intitulé "Le dernier combat de l'orang-outang: état d'urgence".
Selon le rapport, cette pratique illégale est largement le fait de sociétés internationales.
Jusqu'à 98% des forêts tropicales humides du pays pourrait être détruit d'ici 2022 si cette exploitation illégale se poursuit à ce rythme.
"A ce niveau d'intrusion, certains de ces parcs pourraient être gravement endommagés en trois à cinq ans", a indiqué à la presse Christian Nelleman, auteur principal du rapport.
On estime de 45.000 à 69.000 le nombre d'orangs-outangs à Bornéo, et à 7.300 spécimens à Sumatra, soit une baisse de 91% de la population comparé au début du 20e siècle.
Comme le panda en Chine, l'orang-outan en Indonésie est considéré comme un symbole des espèces menacées dans le pays.
Ce primate arboricole, seul grand singe d'Asie, vit seulement en liberté dans les forêts tropicales humides de Sumatra et de Bornéo, qui se réduisent comme peau de chagrin sous l'effet de la déforestation légale ou sauvage.
"Les populations d'orang-outang sont gravement affectées lorsque leur forêt est détruite ou découpée (...) et ils sont (aussi) souvent tués pour leur viande ou pour protéger de nouvelles cultures", dénonce le rapport, qui relève que le trafic hors d'Indonésie d'orangs-outangs est largement répandu comme "un sous-produit du commerce du bois".
Le ministre indonésien de l'Environnement, Rachmat Witoelar, a estimé à Nairobi que "le défi de contrôler les vastes parcs d'Indonésie était immense". "Les gardes forestiers ont difficilement accès à des véhicules tout terrain, à des bateaux, à des armes, des communications ou à de la surveillance aérienne", a-t-il regretté.
"Nous prenons (cette lutte) très au sérieux mais je ne pense pas que nous puissions faire plus", a estimé M. Witoelar, qui a appelé à "une prise de conscience du monde entier (...) afin d'arrêter d'acheter du bois non certifié".
Les défenseurs de l'environnement exhortent à un changement de comportement du consommateur et encouragent les gouvernements à mettre en place des programmes d'éco-certification afin de prouver que le bois a été exploité de façon légale et responsable.