
Et si l'artiste est en quête permanente du jardin, c'est qu'au fond il est habité depuis toujours par quelque jardin.
Les artistes savent qu'il y a face à l'arbre deux attitudes : celle qui s'arrête à l'extériorité (en usant de l'observation et de la description pour reproduire l'image apparente) et celle qui vise l'intériorité en utilisant des éléments relevés de l'extériorité comme tremplin pour une connaissance plus profonde, intime. Yamou articule les deux postures avec une propension beaucoup plus prononcée du côté du l'intériorité. Non seulement il ne peint jamais le motif, mais il ne se soucie nullement de restituer avec fidélité une image préalablement perçue et mémorisée.
L'artiste peint plutôt son idée de l'arbre et de la nature : sa conception foncière du végétal, son image mentale et non sa perception optique d'un arbre naturel. Si l'on reconnaît à l'évidence dans ses œuvres le règne végétal, aucune espèce n'y est clairement identifiable.
Les artistes savent qu'il y a face à l'arbre deux attitudes : celle qui s'arrête à l'extériorité (en usant de l'observation et de la description pour reproduire l'image apparente) et celle qui vise l'intériorité en utilisant des éléments relevés de l'extériorité comme tremplin pour une connaissance plus profonde, intime. Yamou articule les deux postures avec une propension beaucoup plus prononcée du côté du l'intériorité. Non seulement il ne peint jamais le motif, mais il ne se soucie nullement de restituer avec fidélité une image préalablement perçue et mémorisée.
L'artiste peint plutôt son idée de l'arbre et de la nature : sa conception foncière du végétal, son image mentale et non sa perception optique d'un arbre naturel. Si l'on reconnaît à l'évidence dans ses œuvres le règne végétal, aucune espèce n'y est clairement identifiable.

L'imagination et l'invention l'emportent manifestement sur la représentation et l'imitation. De telle sorte que les œuvres de l'artiste s'offrent le plus souvent comme un tissu pictural enchevêtré présentant parfois des endroits où l'on ne voit plus que de pures tâches chromatiques vaporeuses ou de simples traînées de pinceau juteuses et dépouillées de toute charge icônique.
Aussi, si indéniablement les formes des arbres nourrissent en modèle externe la peinture de Yamou, celui-ci ne reste jamais prisonnier de la simple copie. Son intériorité est constamment en éveil pour nous introduire, au-delà du registre confiné de la reproduction mimétique, dans l'instauration d'un vocabulaire visuel autonome, dans l'invention d'une écriture plastique capable de nous conduire dans un espace sans bornes. L'artiste ne reproduit pas les paysages réels, il cultive, par-delà l'image paysagiste, ses propres jardins plastiques dans un souci permanent d'accéder à la hauteur poétique, à un univers imaginaire aux seules limites instables de notre vision mentale.
Aussi, si indéniablement les formes des arbres nourrissent en modèle externe la peinture de Yamou, celui-ci ne reste jamais prisonnier de la simple copie. Son intériorité est constamment en éveil pour nous introduire, au-delà du registre confiné de la reproduction mimétique, dans l'instauration d'un vocabulaire visuel autonome, dans l'invention d'une écriture plastique capable de nous conduire dans un espace sans bornes. L'artiste ne reproduit pas les paysages réels, il cultive, par-delà l'image paysagiste, ses propres jardins plastiques dans un souci permanent d'accéder à la hauteur poétique, à un univers imaginaire aux seules limites instables de notre vision mentale.