
Froid
Au moins présentent-ils l'avantage de voir leurs feuilles pourrir sur le sol si rapidement qu'elles n'ont pas le temps d'abîmer l'herbe. Mais la glycine ! Que faut-il supporter pour apprécier sa floraison ? Ses feuilles sont coriaces et souvent encore intactes au sortir de l'hiver. Bien sûr, il faut les retirer régulièrement de la terrasse, car elles l'encrassent, ce qui exige un bon brossage à la main, suivi d'une pulvérisation d'anti-mousses. Surtout pas de Kärcher : le remède est pire que le mal. Le jet d'eau rend poreuses les dalles, qui se salissent encore plus vite.
Rien n'est plus réjouissant que deux ou trois beaux après-midi suivant une bonne gelée blanche. Ce n'est plus la pluie qui dégringole du ciel, mais le gracieux ballet des feuilles que le vent emporte. Et l'on est content de nettoyer le jardin pour préparer les plantations et transplantations d'hiver.
Mais que va-t-on faire des grandes feuilles du bananier qui pousse au fond du jardin ? Elles sont imputrescibles et ne brûlent pas. Elles finiront donc dans le broyeur quand elles auront été desséchées par le froid et le vent. Répandues au pied de la plante qui les portait, les charpies formeront un matelas qui protégera sa souche. Finie l'époque où l'on était contraint de le raccourcir, ce grand bananier du Japon (Musa basjoo), de l'entourer d'un grillage tenu par des piquets fichés dans la terre. Emplie de paille sèche, recouverte d'une grande feuille de plastique ficelée au grillage, cette chose laide comme tout faisait passer l'hiver à l'abri du gel à cet exotique géant. L'arbre repartait de plus belle en avril, ses pousses soulevant cette protection qu'il fallait alors démonter et ranger au sec.
Dorénavant, ce bananier vit sa vie, sa souche juste protégée du froid. Les "troncs" gèlent jusqu'au sol, mais le pied drageonne et pousse si vite qu'en une saison une bonne vingtaine de pieds atteignent 5 ou 6 mètres de hauteur pour autant de largeur, toutes feuilles déployées.
Mais certaines plantes ne sont pas aussi bonnes filles. Les agapanthes persistantes, originaires d'Afrique du Sud, sont plus exigeantes, mais leurs grandes ombelles de fleurs blanches ou bleu azur méritent quelques attentions. Il faut couper les feuilles en ruban de cette liliacée pour les ramener à une quinzaine de centimètres de longueur, puis recouvrir les souches de tourbe bien sèche ou de paille sur une bonne trentaine de centimètres de hauteur et s'arranger pour que le matelas protecteur déborde d'autant autour de la plante : le froid ne doit entrer ni verticalement ni horizontalement. Le monticule sera chapeauté d'une feuille de plastique. Une pierre posée sur les quatre coins de cette protection empêchera le vent de l'emporter et la pluie de mouiller le coeur de la plante, qui ne supporterait pas que le gel l'atteigne. Le froid sec est nettement moins meurtrier que le froid humide.
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Rien n'est plus réjouissant que deux ou trois beaux après-midi suivant une bonne gelée blanche. Ce n'est plus la pluie qui dégringole du ciel, mais le gracieux ballet des feuilles que le vent emporte. Et l'on est content de nettoyer le jardin pour préparer les plantations et transplantations d'hiver.
Mais que va-t-on faire des grandes feuilles du bananier qui pousse au fond du jardin ? Elles sont imputrescibles et ne brûlent pas. Elles finiront donc dans le broyeur quand elles auront été desséchées par le froid et le vent. Répandues au pied de la plante qui les portait, les charpies formeront un matelas qui protégera sa souche. Finie l'époque où l'on était contraint de le raccourcir, ce grand bananier du Japon (Musa basjoo), de l'entourer d'un grillage tenu par des piquets fichés dans la terre. Emplie de paille sèche, recouverte d'une grande feuille de plastique ficelée au grillage, cette chose laide comme tout faisait passer l'hiver à l'abri du gel à cet exotique géant. L'arbre repartait de plus belle en avril, ses pousses soulevant cette protection qu'il fallait alors démonter et ranger au sec.
Dorénavant, ce bananier vit sa vie, sa souche juste protégée du froid. Les "troncs" gèlent jusqu'au sol, mais le pied drageonne et pousse si vite qu'en une saison une bonne vingtaine de pieds atteignent 5 ou 6 mètres de hauteur pour autant de largeur, toutes feuilles déployées.
Mais certaines plantes ne sont pas aussi bonnes filles. Les agapanthes persistantes, originaires d'Afrique du Sud, sont plus exigeantes, mais leurs grandes ombelles de fleurs blanches ou bleu azur méritent quelques attentions. Il faut couper les feuilles en ruban de cette liliacée pour les ramener à une quinzaine de centimètres de longueur, puis recouvrir les souches de tourbe bien sèche ou de paille sur une bonne trentaine de centimètres de hauteur et s'arranger pour que le matelas protecteur déborde d'autant autour de la plante : le froid ne doit entrer ni verticalement ni horizontalement. Le monticule sera chapeauté d'une feuille de plastique. Une pierre posée sur les quatre coins de cette protection empêchera le vent de l'emporter et la pluie de mouiller le coeur de la plante, qui ne supporterait pas que le gel l'atteigne. Le froid sec est nettement moins meurtrier que le froid humide.
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