Les questions qui se posent à un propriétaire de jardin

• Comment créer ou restaurer le jardin ?

Si le jardin n’existe pas encore, il faut d’abord, pour en assurer la création, poser la question du budget, des moyens et de la finalité du jardin. Selon quel plan le construire et avec quelle utilisation de l’eau ? Avec quelle terre et quelles plantes, locales ou étrangères, de quel coût, adaptées ou non au climat local, de quelle taille, de quelle couleur, etc. ?

S’il s’agit d’un jardin antérieurement bâti, la question de la restauration du végétal se pose.

• Faut-il opter pour sa restitution ? Faut-il recréer, comme le souhaite la Charte de Florence, comme il était à l’origine ? Faut-il choisir une remise du jardin dans son état premier. Existe-t-il des archives, des descriptions anciennes du jardin, des gravures permettant de se faire une idée du jardin tel qu’il existait jadis ?

• Si cela n’est pas possible faute de documents fiables, doit-on se contenter de la restauration des éléments existants ? Il s’agit, dans ce cas, d’une restauration partielle du jardin.

• Doit-on recréer un tout nouveau jardin, par sa réinterprétation, en proposant, à la place d’un jardin ancien, un autre jardin créé par l’imagination du jardinier contemporain, par l’invention du paysagiste actuel ?

• Comment assurer, ensuite, l’entretien du jardin ?

Le budget initial doit tenir compte du plan de gestion afin de maintenir les plantes en vie sur une période courte ou longue. Le propriétaire doit assurer un développement pluriannuel de sa création, ce qui aura un coût. Il faut un programme d’intervention en situation normale ou exceptionnelle. Il faut aussi prévoir l’arrosage de moins coûteux.

• Comment garantir la protection juridique du jardin ?

L’habitude de classer un jardin comme monument historique n’est pas habituelle. Il faudra donc imaginer une législation destinée à la défense des jardins. Ce classement peut se faire d’office pour certains jardins exceptionnels, en général associés à des monuments. Mais ce classement pourrait aussi se faire pour des jardins d’intérêt particulier ou même être demandé par le propriétaire du jardin. Il faudra donc s’interroger sur l’utilité de ces éventuelles protections juridiques. En quoi amélioreront-elles la sauvegarde des jardins ? Comment assurer une réelle protection des jardins et dans quel périmètre ?

• Comment gérer économiquement le jardin pour permettre sa mise en valeur ?

On peut souhaiter des visites bien qu’il y ait des dangers pour les plantes lorsque les fréquentations deviennent trop importantes. On peut utiliser le jardin comme cadre de diverses manifestations culturelles. On peut y proposer des produits dérivés. Comment assurer, sur le très long terme, la rentabilité d’un jardin ?