Alors qu' au pied de l'Atlas marocain les feuilles mortes de Jacques Prévert se ramassent à la pelle, les fleurs de safran se préparent à répéter en secret les derniers actes d'une chorégraphie haute en couleurs.
Chaque matin et pendant un mois l'Or des pistils du safran rivalise de mille feux avec le mauve des pétales et le vert des feuilles.
Dans mon pays, chaque année l'été peine à tourner la page. Il semble nostalgique et ne cède que timidement sa place à l'automne. C'est ce soleil de l'été indien, chaud et lumineux, qui inonde encore chaque matin la terre marocaine en fournissant sève et énergie à la fleur du safran.
Les trois pistils nichés au cœur de la fleur mauve s'abreuvent ainsi des deniers rayons du soleil. Ils s'innervent et se concentrent de plus en plus en saveurs et parfums.
Chaque matin, les fleurs du safran, couvertes encore de rosée, se livrent aux mains frêles et expertes des cueilleuses avant que les femmes berbères ne procèdent dans des gestes rituels à extraire les uns après les autres les trois filaments au parfum sauve couleur d'or.
J'ai appris avec le safran qu'il faut être patient et travailleur. Il sait récompenser généreusement le paysan sage. Chaque année au mois de novembre, les bulbes de safran que j'ai cultivé fin août à la ferme de l'Ourika m'offrent un spectacle unique et en guise de récompense un pigment parfumé au goût et à la senteur exceptionnels.
J'ai appris aussi à l'apprivoiser dans l'un de mes parfums: Les jardins de Sherazade.
Paroles de jardinier-parfumeur
www.benchaabane.com
Dans mon pays, chaque année l'été peine à tourner la page. Il semble nostalgique et ne cède que timidement sa place à l'automne. C'est ce soleil de l'été indien, chaud et lumineux, qui inonde encore chaque matin la terre marocaine en fournissant sève et énergie à la fleur du safran.
Les trois pistils nichés au cœur de la fleur mauve s'abreuvent ainsi des deniers rayons du soleil. Ils s'innervent et se concentrent de plus en plus en saveurs et parfums.
Chaque matin, les fleurs du safran, couvertes encore de rosée, se livrent aux mains frêles et expertes des cueilleuses avant que les femmes berbères ne procèdent dans des gestes rituels à extraire les uns après les autres les trois filaments au parfum sauve couleur d'or.
J'ai appris avec le safran qu'il faut être patient et travailleur. Il sait récompenser généreusement le paysan sage. Chaque année au mois de novembre, les bulbes de safran que j'ai cultivé fin août à la ferme de l'Ourika m'offrent un spectacle unique et en guise de récompense un pigment parfumé au goût et à la senteur exceptionnels.
J'ai appris aussi à l'apprivoiser dans l'un de mes parfums: Les jardins de Sherazade.
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